mardi 3 novembre 2020

3 Novembre - C'est la faute à Parmenides

-Ai enfin fini de lire un article de... Sociologie, puisqu'il n'y a que ce domaine qui semble s'intéresser à l'influence de la culture sur la manière de classifier !!
"Cultural Discourses of classification : indigenous alternatives to the tradition of Aristotle (la turtle??), Durkheim and Foucault"
-Ai appris qui étaient Foucault, Durkheim,Parmenides, Berwick Sayer et Paula Gunn Allen (dont j'ai envie d'acheter les bouquins maintenant ><)

Ai mis du temps, pas du tout mon élément.
Je suis rassurée, mon instinct qui me disait que notre méthode de classification est étriquée et devient carrément obstruante à une évolution saine de la représentation du vivant, n'était pas un simple instinct de rébellion haha : p

En gros, 3 caractéristiques : exclusivité mutuelle (tu es en A donc pas en B) ; téléologie (progression linéaire vers un but) ; et hiérarchie (sigh) sont la base de nos modes de classification, construite sur les écrits des bourges grecs de -500 avant JC ;) Parmenides puis Aristote etc. 
C'est quand même Parmenides qui a lancé le courant de pensée "ce qui est est, ce qui n'est pas n'est pas", d'où finit par dériver notre fascination pour les classifications bien rangées où aucun élement n'appartient à aucune autre catégorie que la sienne.
c'était le premier à dire que la Terre était sphérique... et le centre de l'univers hum.

Bref, un gars intéressant ; 

Dans l'article, l'autrice explore comment nos 3 notions fondatrices de notre classification (nous européens et nos enfants américains qui avons conquis un bon bout de planète et colonisé quasiment toutes les cultures...) sont perçues et sont pertinentes dans d'autres cultures, indigènes,  ontologiquement.

Evidemment, elle met en évidence que ces 3 principes sont des principes choisis, construits, et limitants. (car dans d'autres cultures, d'autres preceptes de classification étaient choisis et viables)

Elle en conclut simplement que les créatueurs d'une quelconque classification devraient avoir mieux conscience de l'influence de notre propre culture sur la manière de classer, et donc ses limites (et avantages).

Et dans ma thèse?
Si les spécialistes bibliothécaires se soucient de leurs propres biais à ranger des livres, pourrait-on jeter un oeil à nos biais dans la manière de classifier les virus? 
Est-ce qu'ils veulent représenter le monde vivant ou est-ce qu'ils veulent rendre des infos spécifiques accessibles facilement?
Désolé, mais notre système actuel de classification ne permet plus ni l'un ni l'autre. Faudrait voir à choisir là.


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